::: Lalala :::

Quand les étudiants sonnent chez moi la nuit, fin juin, pour fêter la fin de leur année scolaire et des examens en tous genres, ça me fait sourire, même à 5 heures du matin. Si si.

Mais quand un pauvre type sonne à 3h33 du matin pour forcer la porte de l'immeuble et casser les boîtes aux lettres parce qu'il a une vie de merde et qu'il ne sait pas quoi en foutre, ça commence à me stresser un chouilla.

Mais c'est comme ça, même chez les Bisounours il faut un quota de cons et de méchants, le Monde est ainsi fait et c'est comme ça qu'il tourne.

La bonne nouvelle c'est que je m'aperçois que, si sur le coup je peux trouver pénible de rester sur le pas de ma porte à écouter si le type est bien parti pendant que Mon Autre descend les escaliers pour le virer lui-même dans le cas contraire, et bien une fois dehors, ce premier septembre, me revoilà pimpante et joyeuse, traversant le joli Peyrou, derrière lequel le SDF salue les femmes qui promènent leurs chiens et papote un peu avec tout le monde ("tu as vu je me suis rasé", "il commence à faire un peu humide la nuit mais ça va", ...)...

C'est Montpellier, malgré les petits soucis qui peuvent agrémenter une ville, elle est belle, elle est douce, et la plupart des gens qu'on y croise ont le sourire et le coeur sur la main (et la langue bien pendue, on est dans le Sud quand même hein).

Alors oui je sourie bêtement à mon téléphone portable de bon matin, mais je le vis plutôt bien, même les regards interrogatifs des agents de la ville qui chouchoutent les fleurs et les jardins n'y font rien, je suis heureuse, et pourtant j'ai passé une sale nuit et je suis sur le chemin du bureau, c'est dire si Montpellier me va bien.

(pic. >> Me by me, Montpellier Peyrou, 1ier sept. 2006)

© Mademoiselle Yum