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¤ Mademoiselle Yum ¤
19 mars 2007

::: And The Sea :::

J'ai fait mon petit tour matinal des sites que j'aime à lire, guetter, suivre un peu... Et petite surprise, inattendue j'avoue, le dernier layout d'une demoiselle pourtant réputée talentueuse, avec exac-te-ment la même image de fond que moi, tout juste passée en noir et blanc. Hum. Comme quoi on peut être une bête en code, html, css et compagnie, et se trouver parfois face à un cruel manque d'originalité. Enfin. C'est la première et la dernière fois que je m'autorise un commentaire stérile sur ce genre de bassesses qui, à vrai dire, me dépassent un peu et me passent finalement largement au-dessus de la caboche.

Surtout si je repense au week-end qui vient de passer... Ooooh My God que ça peut faire du bien et remettre les idées en place... Revenir à ce qui compte tant qu'on est sur Terre... Croiser des âmes aussi plaisantes...

Je me suis promenée tout l'après-midi de samedi en plus que charmante compagnie, dans les ruelles lumineuses et bondées de Montpellier, emmenée dans tous mes petits endroits chéris la Grande Bretonne que j'ai rencontrée il y a peu...
Nouvellement arrivée à Montpellier, deux semaines à peu près, elle m'avait fait signe sur MySpace juste avant son déménagement de Brest, et on s'était déjà vues une fois, je n'en avais pas parlé ici, peut-être parce que tout s'était si joliment déroulé que je préférais garder ça pour moi, comme si le partager pouvait l'abîmer... C'était le week-end juste avant, elle venait de passer sa première semaine à son nouveau job trouvé aux alentours de Montpellier, et on avait passé une bonne partie du dimanche ensemble, 4 heures à papoter au Rebuffy, délicieusement prometteur ai-je pensé, pour une première rencontre...

Et on avait donc prévu de se faire une balade shopping ce samedi, ce qu'on a fait. On a même eu droit à une surprise de choix : on a pu visiter le Musée du Vieux Montpellier, d'ailleurs c'était tellement bien que pareil, je n'arriverai pas à le raconter je crois bien. Ces pièces médiévales m'ont tout chamboulé.
Pour les curieux, c'est Place Petrarque, en descendant la rue de l'Aiguillerie, c'est apparemment gratuit mais il faut tomber sur le petit monsieur qui s'occupe des lieux, sinon personne n'est là pour ouvrir, c'est au petit bonheur la chance...

Donc, samedi shopping, samedi musée, samedi soleil qui crâme, samedi bonbecs au coin de la bouche, Anne-So m'a même fait un petit cadeau, une belle étoffe un peu ethnique, je ne sais pas encore si je vais la mettre en décor mural ou la garder comme paréo pour la plage...

Ca m'a fait tel-le-ment plaisir...

La plage, parlons-en... Et si on en parlait ?
Anne-So m'a envoyé un texto en tout début d'après-midi, hier, pour me proposer d'aller à la mer... J'ai commencé sérieusement à me demander si je n'étais pas en plein rêve, et quand j'allais tristement me réveiller... Le soleil qui m'a ensuite cogné les yeux, dehors, et le vent à me faire mal dans les narines, tout ça m'a montré que non, je ne rêvais pas.

On s'est posées sur la plage de Villeneuve les Maguelone, je l'ai emmenée visiter la Cathédrale juste à côté... Le sable était toujours aussi blanc, la mer était toujours aussi bleue, que la dernière fois que je leur avais rendu visite... Au loin y'avait un groupe de jeunes qui jouaient du jumbé et de la guitare, ça sentait les vacances, les tongues et la crème solaire... Déjà...

Quand je suis arrivée à mon Home Sweet Home vers 18h00, je me suis posée sur le canapé, et d'émotion, je me suis endormie jusqu'à presque 20 heures, impossible de lutter...

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C'est un peu décousu, mais c'est parce que ça va vite, en tous cas pour moi. C'est tellement d'un coup pour mon petit coeur, il n'arrive plus à ranger tout ça, à trier, d'ailleurs il n'a pas envie de trier, il prend tout, tant pis pour l'overdose.

On parle de tout et de rien avec Anne-So, sans se poser les rituelles questions "t'écoutes quoi comme musique", "tu aimes quoi dans la vie", "tu bouquines quoi en ce moment", "tu aimes faire la cuisine". Non, on se découvre juste tranquillement, on laisse venir les choses d'elles-mêmes, naturellement. On se comporte un peu comme si on s'était toujours connues, et comme si passer des heures ensemble était la chose la plus normale du Monde, comme s'il en avait toujours été ainsi.

Alors moi... Je titube un peu, je me laisse porter par tout ça et je ferme parfois les yeux en espérant si fort que ça ne s'arrête jamais... J'ai tellement peine à croire que je pourrais, moi aussi, retrouver une moitié amicale, quelqu'un avec qui les questions ne se posent pas, puisque les réponses sont évidentes, comme souterraines, profondément ancrées, quelque chose comme logique.

J'en ai déjà parlé tellement de fois, interminablement, à tourner en rond, irrémédiablement. J'ai parfois cru, très fort, que c'était ça, et je me suis cassée la gueule... Pris mon idéalisme et mes utopies en travers de la gueule... Ou alors, quand c'était bien ça, le Destin me l'a enlevé...

Elle me raconte les marées bretonnes, les criques ensoleillées, Saint-Malo et ses mouettes apprivoisées, elle me parle d'amitié, d'études, de ses amours et de son quotidien, de tout, de rien, de rien, de tout... Et je fais pareil, la balle est renvoyée avant même qu'on ne l'ai aperçue...

Je ne veux pas trop en parler. C'est comme quelque chose de précieux, qu'on n'aurait pas envie de cacher, mais juste protéger, parce qu'on sait par expérience que ces choses-là peuvent être fragiles, peuvent susciter les jalousies, ou les malentendus. Et j'ai juste envie d'être heureuse, en amitié surtout, une des rares choses qui me manquent ici, j'ai juste envie qu'on ne m'enlève pas le cadeau que le Destin vient de me déposer au creux des mains : Anne-Solenne.

C'est un si joli cadeau en plus, à l'intérieur comme à l'extérieur, à se demander comment c'est possible qu'une telle petite magie puisse opérer sur cette Terre un peu malade et déchirée un peu partout.

Là, rien que d'en avoir parlé un peu, d'y avoir pensé, je sens tout plus doux autour de moi, et tant de choses me semblent si futiles et si ridicules. Comme le fait d'aller au bureau cet après-midi, comme le fait que je suis à la bourre ce matin, toujours pas douchée alors que j'ai des courses à faire, que j'aurais dû aller à la Sécu, que j'ai un coup de téléphone super important à passer... Mais ce coup de fil, par contre, il faut que je le passe, lavée ou pas...

Juste envie d'être heureuse. Et continuer à partager un peu la route avec Anne-So.

(pic. >> Villeneuve les Maguelone, mars 2007 - by Mademoiselle Yum)

|Mademoiselle Yum

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