::: Défouloir :::

Je crois que je suis. Vraiment et définitivement. Une handicapée du monde du travail.
Je veux dire.
J'ai un sérieux problème avec la cohabitation forcée dans un bureau. Je ne supporte pas la moindre marque d'autorité. Impossible pour moi de me faire à l'idée de devoir supporter des gens totalement différents de moi, avec qui dans la vie de tous les jours je ne pourrais jamais m'entendre, voire sur qui j'aurais parfois presque l'idée de lâcher violemment mes nerfs. Je n'aime pas la routine qu'amène le travail administratif, je n'aime pas avoir le sentiment de perdre mon temps à travailler pour une entité, un patron quel qu'il soit, alors que je pourrais passer mes journées à vaquer à bien d'autres occupations plus personnelles, plus intéressantes, plus marrantes, que sais-je encore.

J'ai un problème avec la "vie d'adulte responsable" qu'on nous impose dans notre "société moderne". Moderne mon cul. Si être responsable c'est aller 5 jours sur 7 à ce genre de taf de merde, merci bien, je préfère être taxée d'irresponsable écervelée. Je suis bien heureuse de passer pour une éternelle gamine sous certains aspects. C'est bon pour ma santé.
Je suis responsable pour ce qui me concerne, ce qui me touche, ce qui me parle. J'ai beaucoup de mal à me forcer à me responsabiliser pour des conneries qui me passent à des kilomètres au-desus de la tête. C'est tout con finalement.

Je veux bien être responsable et travailler. Pour ma paperasse quotidienne. Mieux pour une cause qui serait mienne, photo, écriture, dessin, chevaux, etc...
Je veux bien me lever tôt si c'est pour aller me balader en ville, ranger mon chez moi, buller devant le Personal Computer, bûcher des cours d'Espagnol, chanter à tue-tête, aller faire les boxes des chevaux d'un club équestre, prendre un bain de soleil avec un bon bouquin, aller cramer mes petits pieds sur le sable chaud du bord de mer...

Branleuse ? Feignasse ? Je crois pas. J'ai juste besoin de trouver un minimum d'intérêt personnel aux efforts que je peux fournir. Et là j'en suis au stade où rien que me lever le matin et me préparer et sauter dans le bus pour venir ici, ça me tord les boyaux et ça me ronge le coeur, au point d'avoir besoin de franchement prendre sur moi pour ne pas en devenir désagréable. Car je ne suis pas une personne désagréable, à la base. Mais là j'en ai marre. Je n'attend plus qu'une chose : la fin de mon contrat. Mais c'est pour mi-juillet, tout de même.

Oui je serai plus heureuse au chômage. Même si je ne trouve pas d'entreprise pour ma formation en alternance pour la rentrée 2007, j'en profiterai pour me construire de bonnes bases en technique de dessin et PAO pour la rentrée suivante, et d'ici là je prendrai un savoureux plaisir à vivre chaque jour pour moi, en fonction de moi et des gens que j'aime, en fonction de ce que j'aime faire, ou de ce que j'ai à faire pour moi et pour les miens. Bordel.

|Mademoiselle Yum